Ordinateur quantique : qui le possède ? Découvrez les acteurs clés

L’ordinateur quantique, une révolution technologique en pleine émergence, attire l’attention des géants de l’industrie et des gouvernements. Des entreprises comme IBM, Google et Microsoft investissent massivement dans la recherche et le développement de ces machines futuristes capables de résoudre des problèmes complexes bien plus rapidement que les ordinateurs classiques.

Parallèlement, la Chine et les États-Unis se disputent la suprématie quantique, chacun cherchant à prendre une avance stratégique dans ce domaine fondamental. Des start-ups innovantes, telles que D-Wave et Rigetti Computing, jouent aussi un rôle essentiel en poussant les frontières de cette technologie.

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Les pionniers de l’informatique quantique

IBM, avec son programme IBM Q, s’est positionnée à l’avant-garde de l’informatique quantique. L’entreprise propose déjà des services quantiques accessibles via le cloud, permettant aux chercheurs du monde entier d’explorer les possibilités offertes par cette technologie. L’IBM Q System One, dévoilé en 2019, est le premier ordinateur quantique commercial entièrement intégré.

Google, de son côté, a frappé fort en 2019 avec l’annonce de la suprématie quantique. Son processeur quantique Sycamore aurait résolu un calcul en 200 secondes, une tâche qui aurait pris 10 000 ans à un superordinateur classique. Cet exploit, bien que contesté, a marqué un tournant dans la course à la puissance de calcul.

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Microsoft mise sur une approche différente avec son projet Azure Quantum, qui intègre aussi bien le matériel quantique que les logiciels et outils de développement. En s’associant avec des entreprises comme Honeywell et 1QBit, Microsoft vise à créer un écosystème quantique complet.

Les challengers

• D-Wave : Pionnier de l’ordinateur quantique adiabatique, D-Wave a déjà commercialisé plusieurs générations de machines quantiques, utilisées par des entités comme la NASA et Lockheed Martin.
• Rigetti Computing : Cette start-up californienne développe des processeurs quantiques et des outils logiciels pour faciliter leur utilisation. Rigetti propose aussi des services via le cloud.
• IonQ : Utilisant la technologie des ions piégés, IonQ espère surpasser ses concurrents en matière de fidélité et de performance des qubits.

La Chine, quant à elle, investit lourdement dans la recherche quantique. L’université des sciences et technologies de Chine (USTC) a récemment annoncé des avancées significatives avec son ordinateur quantique Jiuzhang, basé sur la photonique. Ce dernier aurait résolu un calcul en 200 secondes, une tâche qui aurait pris 2,5 milliards d’années à un superordinateur classique.

Ces acteurs clés, qu’ils soient des géants établis ou des innovateurs audacieux, façonnent l’avenir de l’informatique quantique et ouvrent la voie à des applications révolutionnaires.

Les entreprises technologiques en lice

En dehors des géants de l’informatique quantique, d’autres entreprises technologiques s’efforcent de se faire une place dans ce domaine en pleine expansion. Parmi elles, Alibaba et Intel occupent une position notable.

Alibaba, via son DAMO Academy, a lancé un projet d’ordinateur quantique accessible via le cloud. Sa collaboration avec l’Académie des sciences de Chine souligne l’ambition de l’entreprise de devenir un leader dans ce secteur.

Intel, quant à lui, investit dans la technologie des qubits supraconducteurs et des qubits spintroniques. Le programme Quantum Computing d’Intel, en partenariat avec QuTech aux Pays-Bas, vise à développer des systèmes quantiques évolutifs.

Dans cette course, certaines start-ups se démarquent aussi :

• Pasqal : Basée en France, Pasqal utilise des atomes neutres pour créer des qubits, une approche prometteuse pour l’informatique quantique.
• Zapata Computing : Cette start-up américaine se concentre sur le développement de logiciels quantiques, facilitant ainsi l’accès et l’utilisation des ordinateurs quantiques pour les entreprises.
• QCI (Quantum Circuits Inc.) : Fondée par des chercheurs de Yale, QCI développe des processeurs quantiques basés sur des qubits supraconducteurs.

L’essor de ces entreprises technologiques et start-ups montre la dynamique du secteur quantique. Chacun apporte une contribution unique, accélérant ainsi la transition vers une ère où les ordinateurs quantiques pourraient résoudre des problèmes jusqu’alors insolubles.

Les institutions académiques et de recherche

Les institutions académiques jouent un rôle fondamental dans le développement de l’informatique quantique. Elles sont souvent à l’origine des avancées théoriques et des innovations technologiques. Parmi les acteurs clés, le MIT et l’Université de Californie, Berkeley, sont en première ligne.

MIT : Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est un pionnier dans le domaine de l’informatique quantique. Grâce à son Centre de recherche quantique, le MIT explore des domaines variés tels que les algorithmes quantiques, la physique des qubits et les applications industrielles.

Université de Californie, Berkeley : Avec son Berkeley Quantum Information and Computation Center (BQIC), cette université se concentre sur la recherche fondamentale en informatique quantique. Elle travaille en étroite collaboration avec des entreprises technologiques pour tester et valider des solutions quantiques.

Autres institutions de premier plan

Au-delà des deux géants, plusieurs autres institutions se distinguent :

• Université d’Oxford : Oxford Quantum Group mène des recherches avancées sur les qubits et les systèmes quantiques.
• ETH Zurich : L’École polytechnique fédérale de Zurich est un leader en Europe pour ses travaux sur les qubits supraconducteurs.
• Université de Tokyo : Avec ses initiatives en collaboration avec des entreprises japonaises, l’université développe des solutions quantiques adaptées aux besoins industriels.

La collaboration entre ces institutions académiques et les entreprises technologiques accélère la transition vers une informatique quantique opérationnelle. Le rôle de ces universités ne se limite pas à la théorie : elles sont des catalyseurs pour les innovations pratiques qui façonnent le futur de cette technologie révolutionnaire.

Les perspectives d’avenir pour l’informatique quantique

Les avancées en matière d’informatique quantique ne cessent de croître, ouvrant des perspectives prometteuses pour divers secteurs. Les entreprises technologiques et les startups sont en première ligne pour transformer ces avancées en solutions concrètes.

Les entreprises technologiques

IBM : IBM Quantum est l’un des leaders dans le domaine. Avec son programme Q Network, IBM permet aux institutions académiques, entreprises et laboratoires de recherche d’accéder à ses ordinateurs quantiques pour développer de nouvelles applications.

Google : Google Quantum AI se concentre sur la réalisation de la ‘suprématie quantique’, c’est-à-dire la capacité des ordinateurs quantiques à résoudre des problèmes impossibles pour les ordinateurs classiques. Son processeur Sycamore a déjà démontré des résultats impressionnants.

Microsoft : Avec son projet Azure Quantum, Microsoft offre une plateforme cloud pour le développement et le déploiement de solutions quantiques, facilitant ainsi l’accès pour les chercheurs et développeurs.

Les startups innovantes

Les startups ne sont pas en reste. Plusieurs jeunes entreprises se distinguent par leurs innovations audacieuses :

• Rigetti Computing : Spécialisée dans les processeurs quantiques hybrides, Rigetti propose des solutions intégrées pour les applications industrielles.
• D-Wave Systems : Pionnière dans le domaine des ordinateurs quantiques à recuit quantique, D-Wave offre déjà des solutions commerciales pour l’optimisation et la simulation.
• IonQ : Utilisant la technologie des ions piégés, IonQ développe des processeurs quantiques avec des qubits de haute fidélité, ouvrant la voie à des calculs plus précis et fiables.

La collaboration entre ces entités et les institutions académiques propulse l’informatique quantique vers de nouvelles frontières. Les défis restent nombreux, mais les progrès réalisés augurent d’un avenir où cette technologie transformera des secteurs tels que la cryptographie, la chimie et l’intelligence artificielle.